Ernst Wolff, au sujet des élections européennes de 2019 : un nouveau spectacle de tromperie du public

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11.06.2019 | www.kla.tv/14412

Ernst Wolff, au sujet des élections européennes de 2019 : un nouveau spectacle de tromperie du public Opinion sans fard, aujourd’hui avec l’écrivain et journaliste allemand Ernst Wolff. Il se concentre sur les risques du système financier et monétaire mondial. Les élections de 2019 au Parlement européen font beaucoup parler dans les médias. Le sujet semble être éclairé sur toutes ses faces : Quels partis se font face lors des élections ? Selon les sondages actuels à quoi ressemblera le résultat des élections ? Etc. Mais une des faces est constamment ignorée : Où en est l’avancement de la construction du Parlement européen ? En quoi les électeurs, en votant, peuvent-ils façonner les processus décisionnels fondamentaux ? C’est précisément cette face clairement ignorée par les médias qu’Ernst Wolff met en lumière dans l’article critique suivant : Du 23 au 26 mai, les habitants des 28 États membres de l’Union européenne sont invités à voter pour un nouveau Parlement européen. Comme toujours la politique et les médias s’impliquent avec beaucoup d’efforts dans les élections, et la participation à celles-ci sera considérée comme l’approbation fondamentale d’une organisation qui se soumet tous les cinq ans à la volonté de la majorité de ses citoyens. La réalité derrière cette façade soi-disant démocratique est différente : Quiconque prend part aux élections, que ce soit en tant que candidat ou en tant qu’électeur, ne soutient rien d’autre qu’un spectacle hautement élaboré pour tromper le public. Car l’avenir de l’Europe ne se décidera pas à Strasbourg, mais à Francfort et à Londres, au sein de la direction des grandes banques, des fonds d’investissement et de la Banque Centrale Européenne (BCE). Le Parlement européen n’est rien d’autre qu’une sorte de théâtre de marionnettes pour des marionnettes politiques interchangeables, dont la tâche principale est de détourner l’attention du public européen des acteurs décisifs et des véritables scènes d’action et ce au moyen de combats factices. La conception de la démocratie de l’UE se reflète, entre autres, dans le fait que le vote des électeurs n’a aucune influence directe ni sur la composition de la plus haute institution de l’UE, la Commission européenne, ni sur la nomination du chef de la plus importante banque européenne, la BCE, puisque les bureaucrates occupant ces hautes fonctions ne sont pas élus mais nommés par les gouvernements des États membres et seulement confirmés par le Parlement européen. La manière dont l’UE gère les résultats des élections qui vont à l’encontre des intérêts de l’élite financière internationale est actuellement démontrée au Royaume-Uni : Il y a 33 mois, 17,4 millions de citoyens y ont voté par référendum la sortie de l’UE, sans que l’UE ait à ce jour fait un seul pas dans cette direction. La Grande-Bretagne n’est pas un cas isolé : en Grèce, en juillet 2015, un programme d’austérité présenté par la troïka de la commission européenne, de la BCE et du FMI a été rejeté par référendum par une majorité de la population. Réponse de l’UE : Au cours des années suivantes, la population grecque a fait l’objet du programme d’austérité le plus sévère jamais mis en œuvre sur le sol européen. Suite à la crise de l’euro, des États entiers ont été placés sous l’administration forcée des bureaucrates de la troïka que personne n’avait élus. Ainsi Mario Monti et Loukas Papadimos, d’anciens banquiers de Goldman Sachs, présentés aux électeurs comme des « technocrates » ont été nommés chefs de gouvernement en Italie et en Grèce. Lorsqu’une victoire du mouvement Syriza, critique envers l’austérité, s’est annoncée en Grèce lors de la campagne électorale fin 2014 début 2015, le pays a été sans cérémonie coupé de tout flux de capitaux par la BCE, et ce avec l’approbation de l’UE. Bruxelles est tout aussi antidémocratique. La capitale de l’UE n’est pas seulement le siège de ses organes, elle abrite également un grand nombre de lobbyistes dont la tâche principale est d’influencer les décisions politiques en faveur de leurs clients de la haute finance et de l’industrie. Des organisations telles que la Table ronde des industriels, une association des chefs d’entreprise les plus influents d’Europe, fournissent à l’UE – en grande partie à l’insu du public – ses propres modèles pour l’élaboration de lois et de lignes directrices. Si les lignes directrices contraignantes – comme par exemple le remplacement du sauvetage des institutions financières insolvables par un plan de sauvetage introduit en 2016 – ne sont pas imposées par les politiciens à la population réticente, alors ces politiciens seront tout simplement ignorés par l’UE, comme ça a été le cas l’année dernière en Italie. L’UE, comme elle l’a déjà montré il y a plus de 20 ans à travers sa mission de guerre en Yougoslavie – n’est ni le « projet de paix » tant vanté, ni un représentant des intérêts de la population active européenne. C’est un instrument avec lequel l’élite financière internationale exerce sa domination sur

de h.m.

Sources/Liens : https://de.wikipedia.org/wiki/Ernst_Wolff_
(Journalist) https://kenfm.de/tagesdosis-15-4-2019-europawahlen-2019-ein-weiteres-spektakel-zur-taeuschung-der-oeffentlichkeit-podcast/
https://deutsche-wirtschafts-nachrichten.de/thema/bail-out/
https://www.financescout24.de/wissen/ratgeber/hedgefonds