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Les sanctions contre la Russie : une guerre économique cachée contre l'Europe ?
En réaction à l'invasion de l'Ukraine, les sanctions économiques les plus sévères de l'histoire ont été imposées à la Russie. C'est l'Europe de l'Ouest, mais surtout l'Allemagne, qui doit supporter le plus gros de ces mesures, tandis que les Etats-Unis ne sont que peu touchés. Se pourrait-il que la politique anti-russe soit, comme lors de la Première et de la Seconde Guerre mondiale, une manœuvre habile de la politique américaine pour sortir une nouvelle fois grands vainqueurs ?[lire la suite]
En réaction à l'invasion de l'Ukraine par la Russie, les politiques occidentaux ont imposé à la Russie les sanctions économiques les plus sévères de l'histoire, annonçant comme conséquence l'effondrement prochain de l'économie russe. Comme la Russie y est indifférente et continue néanmoins la guerre, même le président ukrainien Zelensky déplore maintenant le manque d'efficacité des sanctions contre la Russie.
En Europe occidentale, leur efficacité est en revanche clairement perceptible. Les prix de l'énergie explosent, l'inflation atteint un niveau record et les marchés boursiers européens ainsi que l'euro s'effondrent. Ce dernier est tombé à son plus bas niveau par rapport au dollar depuis 20 ans, ce qui, selon les experts économiques, constitue une évolution dramatique et unique. Cet effondrement est une conséquence directe de la pénurie d'énergie dans l'UE. Autre fait unique : en mai 2022 pour la première fois depuis 30 ans, les importations de l'Allemagne ont été supérieures à ses exportations en raison de la crise énergétique. La balance commerciale européenne présente également un déficit important, ce qui laisse déjà présager des problèmes massifs pour l'économie allemande et européenne.
Il ne s'agit toutefois que des conséquences directes des sanctions russes. Leurs effets à moyen et long terme sont encore plus dramatiques et menacent l'existence des entreprises. Selon l'expert financier et économique Folker Hellmeyer, les sanctions actuelles sont équivalentes à une autodestruction de l'Europe occidentale.
Selon Hellmeyer, la sécurité d'approvisionnement en énergie avantageuse est la clé pour de nouveaux investissements. Ceux-ci représentent une importance existentielle pour stabiliser les réserves de capitaux d'un pays. Le parc de bâtiments, de machines et d'installations techniques d'une économie nationale, utilisés pour la production, doivent être constamment modernisés et remplacés par de nouveaux investissements afin de maintenir ou d'améliorer la productivité et la compétitivité. En l'absence de ces investissements, un pays s'appauvrit inévitablement. Hellmeyer compare les réserves de capitaux à un arbre de vie, source de la prospérité de nous tous. Si les sanctions adoptées devaient mettre à mal cet arbre, Hellmeyer prédit des dommages économiques comme nous ne les avons pas vus depuis 1949.
L'effondrement de l'euro et des marchés boursiers européens devraient être un signal d’alarme pour la politique. S'il n’est pas entendu, l'économie européenne risque de subir des dommages irréparables.
Face à ces sombres perspectives d'avenir, si on se tourne vers les États-Unis, le tableau est bien différent. Alors que le prix du gaz naturel a été multiplié par 40 en Europe depuis le début des années 2020, il n'a même pas triplé aux États-Unis. Cela montre que l'Europe de l'Ouest, et surtout l'Allemagne, doivent subir la charge principale des sanctions contre la Russie en raison de leur dépendance vis-à-vis des importations d'énergie et de la flambée actuelle des prix de l'énergie. Les Etats-Unis, en revanche, ne sont que peu touchés en raison de leurs propres grandes réserves de pétrole et de gaz.
L'ancien collaborateur de la CIA Graham E. Fuller évalue cette répartition inégale des charges comme suit (je cite) :
« Les sanctions américaines contre la Russie se sont révélées bien plus dévastatrices pour l'Europe que pour la Russie. Le jour viendra où l'Europe occidentale regrettera amèrement d’avoir suivi aveuglément le joueur de flûte américain dans sa guerre contre la Russie. »
Selon l'analyste financier et géopolitique Martin Armstrong, la situation est redevenue identique à celle de la Première et de la Seconde Guerre mondiale. A l'époque, la place économique européenne avait été massivement affaiblie, tandis que l'argent qui avait été investi jusqu'alors en Europe était parti aux Etats-Unis. Avant la Première Guerre mondiale, les États-Unis étaient pratiquement en faillite. Après la guerre, suite à l'afflux d'argent, ils avaient remplacé la Grande-Bretagne en tant que place financière mondiale.
Avec la Seconde Guerre mondiale, les États-Unis ont acquis près de 76 % des réserves d'or mondiales, ce qui a permis au dollar de devenir la monnaie de réserve mondiale. Les États-Unis sont donc les grands gagnants de tous les conflits en Europe.
Se pourrait-il que l'actuelle politique occidentale anti-russe soit une nouvelle manœuvre habile de la politique américaine ? Les indices parlent en tout cas en ce sens : la Russie est affaiblie militairement par un soutien militaire important à l'Ukraine, tandis que simultanément l'UE est éliminée en tant que concurrent économique puissant et que l'économie américaine en difficulté est assainie.
Malheureusement, les gouvernements et les médias des Etats européens ne remettent aucunement en question l'utilité douteuse des sanctions imposées et semblent même approuver le préjudice massif pour leur propre économie, ce qui ressemble effectivement, comme le décrit Hellmeyer, à une autodestruction de l'Europe.
Le fait que les gouvernements et les médias européens laissent l'opinion publique dans l'ignorance des graves conséquences de la politique de sanctions occidentale est un crime contre le peuple. Il est évident que le bien-être de la population est sacrifié à des intérêts étrangers. Lorsque de telles choses se produisent, le peuple doit faire entendre sa voix et exiger un large débat public afin de contraindre les politiciens responsables à changer de cap.
Nous prenons congé de vous avec une citation de l'ancien ministre fédéral Egon Bahr (SPD) :
« Il n'y a pas de stabilité en Europe sans la participation et l'implication de la Russie. »
Texte de l'émission
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06.09.2022 | www.kla.tv/23527
En réaction à l'invasion de l'Ukraine par la Russie, les politiques occidentaux ont imposé à la Russie les sanctions économiques les plus sévères de l'histoire, annonçant comme conséquence l'effondrement prochain de l'économie russe. Comme la Russie y est indifférente et continue néanmoins la guerre, même le président ukrainien Zelensky déplore maintenant le manque d'efficacité des sanctions contre la Russie. En Europe occidentale, leur efficacité est en revanche clairement perceptible. Les prix de l'énergie explosent, l'inflation atteint un niveau record et les marchés boursiers européens ainsi que l'euro s'effondrent. Ce dernier est tombé à son plus bas niveau par rapport au dollar depuis 20 ans, ce qui, selon les experts économiques, constitue une évolution dramatique et unique. Cet effondrement est une conséquence directe de la pénurie d'énergie dans l'UE. Autre fait unique : en mai 2022 pour la première fois depuis 30 ans, les importations de l'Allemagne ont été supérieures à ses exportations en raison de la crise énergétique. La balance commerciale européenne présente également un déficit important, ce qui laisse déjà présager des problèmes massifs pour l'économie allemande et européenne. Il ne s'agit toutefois que des conséquences directes des sanctions russes. Leurs effets à moyen et long terme sont encore plus dramatiques et menacent l'existence des entreprises. Selon l'expert financier et économique Folker Hellmeyer, les sanctions actuelles sont équivalentes à une autodestruction de l'Europe occidentale. Selon Hellmeyer, la sécurité d'approvisionnement en énergie avantageuse est la clé pour de nouveaux investissements. Ceux-ci représentent une importance existentielle pour stabiliser les réserves de capitaux d'un pays. Le parc de bâtiments, de machines et d'installations techniques d'une économie nationale, utilisés pour la production, doivent être constamment modernisés et remplacés par de nouveaux investissements afin de maintenir ou d'améliorer la productivité et la compétitivité. En l'absence de ces investissements, un pays s'appauvrit inévitablement. Hellmeyer compare les réserves de capitaux à un arbre de vie, source de la prospérité de nous tous. Si les sanctions adoptées devaient mettre à mal cet arbre, Hellmeyer prédit des dommages économiques comme nous ne les avons pas vus depuis 1949. L'effondrement de l'euro et des marchés boursiers européens devraient être un signal d’alarme pour la politique. S'il n’est pas entendu, l'économie européenne risque de subir des dommages irréparables. Face à ces sombres perspectives d'avenir, si on se tourne vers les États-Unis, le tableau est bien différent. Alors que le prix du gaz naturel a été multiplié par 40 en Europe depuis le début des années 2020, il n'a même pas triplé aux États-Unis. Cela montre que l'Europe de l'Ouest, et surtout l'Allemagne, doivent subir la charge principale des sanctions contre la Russie en raison de leur dépendance vis-à-vis des importations d'énergie et de la flambée actuelle des prix de l'énergie. Les Etats-Unis, en revanche, ne sont que peu touchés en raison de leurs propres grandes réserves de pétrole et de gaz. L'ancien collaborateur de la CIA Graham E. Fuller évalue cette répartition inégale des charges comme suit (je cite) : « Les sanctions américaines contre la Russie se sont révélées bien plus dévastatrices pour l'Europe que pour la Russie. Le jour viendra où l'Europe occidentale regrettera amèrement d’avoir suivi aveuglément le joueur de flûte américain dans sa guerre contre la Russie. » Selon l'analyste financier et géopolitique Martin Armstrong, la situation est redevenue identique à celle de la Première et de la Seconde Guerre mondiale. A l'époque, la place économique européenne avait été massivement affaiblie, tandis que l'argent qui avait été investi jusqu'alors en Europe était parti aux Etats-Unis. Avant la Première Guerre mondiale, les États-Unis étaient pratiquement en faillite. Après la guerre, suite à l'afflux d'argent, ils avaient remplacé la Grande-Bretagne en tant que place financière mondiale. Avec la Seconde Guerre mondiale, les États-Unis ont acquis près de 76 % des réserves d'or mondiales, ce qui a permis au dollar de devenir la monnaie de réserve mondiale. Les États-Unis sont donc les grands gagnants de tous les conflits en Europe. Se pourrait-il que l'actuelle politique occidentale anti-russe soit une nouvelle manœuvre habile de la politique américaine ? Les indices parlent en tout cas en ce sens : la Russie est affaiblie militairement par un soutien militaire important à l'Ukraine, tandis que simultanément l'UE est éliminée en tant que concurrent économique puissant et que l'économie américaine en difficulté est assainie. Malheureusement, les gouvernements et les médias des Etats européens ne remettent aucunement en question l'utilité douteuse des sanctions imposées et semblent même approuver le préjudice massif pour leur propre économie, ce qui ressemble effectivement, comme le décrit Hellmeyer, à une autodestruction de l'Europe. Le fait que les gouvernements et les médias européens laissent l'opinion publique dans l'ignorance des graves conséquences de la politique de sanctions occidentale est un crime contre le peuple. Il est évident que le bien-être de la population est sacrifié à des intérêts étrangers. Lorsque de telles choses se produisent, le peuple doit faire entendre sa voix et exiger un large débat public afin de contraindre les politiciens responsables à changer de cap. Nous prenons congé de vous avec une citation de l'ancien ministre fédéral Egon Bahr (SPD) : « Il n'y a pas de stabilité en Europe sans la participation et l'implication de la Russie. »
de hag
https://no-zensur.de/2022/04/11/eu-aussenbeauftragter-russland-sanktionen-wirkungslos-compact/
www.freiewelt.net/nachricht/Selenski-gibt-zu-dass-die-sanktionen-gegen-russland-wirkungslos-sind-10089451/?chash=b3f42f6b71c7da11a35e60c9b5874a0b&tx_comments_pi1%5Bpage%5D=1&cHash=e4b3c722d6e206a13b9fff0b56beecce
www.nachrichten.at/wirtschaft/Die-Russland-Sanktionen-sind-wirkungslos;art15,1813727
Kollaps des Euro www.mmnews.de/wirtschaft/181431-der-euro-saeuft-ab
www.mmnews.de/wirtschaft/184276-der-euro-kollabiert-wie-rette-ich-mein-geld
Volker Hellmeyer www.cashkurs.com/autoren/folker-hellmeyer/
www.youtube.com/watch?v=uRHTUL9DkZg
www.youtube.com/watch?v=XkE2HW1vXQ8
Kapitalstock www.bpb.de/kurz-knapp/lexika/lexikon-der-wirtschaft/19941/kapitalstock/
Folgen Energieembargo - Russlandsanktionen www.manager-magazin.de/politik/industrieproduktion-in-deutschland-sinkt-deutlich-a-5819f7b2-a36b-4a1c-8d21-36e76e31801a
www.bundesbank.de/de/aufgaben/themen/krieg-gegen-die-ukraine-energieembargo-koennte-deutsche-wirtschaft-deutlich-schwaechen-889612
Wirtschaftskrieg gegen Eurpoa www.extremnews.com/meinungen-kommentare/a4f9189cad3abf5
www.extremnews.com/berichte/weltgeschehen/72c418b36956376
Graham E. Fuller https://globalbridge.ch/wann-endlich-erwacht-europa/
Martin Armstrong https://aktuelle-nachrichten.app/der-westen-braucht-den-dritten-weltkrieg-martin-armstrong-warnt-hier-gibt-es-keine-rueckkehr-zur-normalitaet/
www.armstrongeconomics.com/armstrong-in-the-media/interview-the-west-needs-world-war-iii
Europa zerstört sich selbst www.mmnews.de/wirtschaft/181645-benzin-bald-rationiert
www.mmnews.de/wirtschaft/183524-die-naechste-euro-krise-kuendigt-sich-an
Egon Bahr https://de.wikipedia.org/wiki/Egon_Bahr
https://zitate.net/egon-bahr-zitate