Bill Gates : plus paraître qu’être

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29.09.2017 | www.kla.tv/11183

Chers téléspectateurs, je vous salue très cordialement depuis Augsbourg. En ce moment je me trouve dans la « Fuggerei ». Il s’agit des logements sociaux les plus anciens du monde encore existants aujourd’hui. En 1521, il y a presque 500 ans, ils ont été fondés par Jakob Fugger surnommé « le riche ». La dynastie de commerçants souabes Fugger avait son siège dans la ville impériale libre d’Augsbourg depuis 1367. La dynastie de commerçants d’Augsbourg était les ancêtres de nos capitalistes actuels, ils faisaient des opérations bancaires, investissaient dans l’industrie minière, faisaient le commerce de draps et d’esclaves et faisaient même le trafic d’indulgences pour l’église catholique. A l’occasion de la fête organisée pour les 2 000 ans de la ville d’Augsbourg, on a rendu hommage aux Fugger pour leurs projets sociaux de l’époque. Mais la fondation Hans Böckler de la Fédération des syndicats ouvriers allemands, a découvert peu après que les Fugger se rendaient aussi coupables de grave délit contre la loi de monopole de cette époque-là et que de plus, ils manipulaient le choix du nouvel empereur et ne reculaient pas non plus devant la corruption et le meurtre sur commande. Pour voiler ces machineries ils avaient créé la fondation Fuggerei. Celle-ci avait permis à 100 des 3 000 familles pauvres de trouver une maison à Augsbourg moyennant 25 000 florins. Mais ça représentait peu de choses pour les Fugger, car rien que pour la manipulation de l’élection de Charles V au titre d’empereur ils avaient donné plus de 20 fois cette somme, c’est-à-dire plus de 500 000 florins. Chers téléspectateurs, à l’époque comme aujourd’hui par amour de l’argent et du pouvoir, on fait des guerres, on commet des meurtres, on manipule des élections et on masque des méfaits en prétendues aides humanitaires. La seule différence avec cette époque-là c’est que, aujourd’hui, des médias alternatifs comme Klagemauer.tv dévoilent ces choses à temps afin qu’elles puissent être modifiées. A présent, je passe l’antenne à ma collègue dans notre studio de Nuremberg. Bill Gates : plus paraître qu’être. L’histoire des Fugger n’est pas seulement une histoire du passé, mais elle se répète très actuellement de nos jours : les machineries de l’Américain Bill Gates le prouvent. Il est l’une des personnes les plus riches au monde, et il a fondé la « Fondation Bill & Melinda Gates » en 1999. Avec un capital de 43,5 milliards de dollars, la plus grande fondation du monde entier est engagée dans les domaines de la santé, de l’éducation et de l’alimentation. Est-ce que Bill Gates est un bienfaiteur qui donne son argent pour le bien de l’humanité ? L’organisation non-gouvernementale « Global Justice Now » répond à cette question comme suit : « L’examen des programmes BMGF démontre que la fondation, dont les cadres sont engagés pour la plupart dans des grands groupes américains, soutient les intérêts de grandes entreprises internationales – au détriment de la justice sociale et économique. La stratégie de BMGF prévoyait de soutenir les entreprises multinationales dans le domaine de la santé et de l’agriculture. Mais ce sont justement ces entreprises qui sont responsables de manière décisive de la pauvreté et de l’injustice dans les pays concernés. En Afrique, par exemple, les grandes entreprises agricoles achètent aux gouvernements des pays d’immenses surfaces qui ne sont plus de ce fait à la disposition des paysans locaux. Voici, une fois de plus, une fondation qui a toutes les apparences d’une œuvre qui sert l’humanité mais qui soutient seulement les intérêts des multinationales.

de Pg. Gz.

Sources/Liens : www.spiegel.de/spiegel/print/d-13515267.html
www.heise.de/tp/features/Bill-Gates-zwischen-Schein-und-Sein-3378037.html