Ce site Web utilise des cookies. Les cookies nous aident dans nos services. En utilisant nos services, vous acceptez que nous puissions installer des cookies. Vos données sont en sécurité chez nous. Nous ne transmettons aucune de vos analyses ou données de contact à des tiers ! Vous trouverez de plus amples informations dans la déclaration de protection des données.
Un spécialiste de la Syrie explique les arrière-plans de l’attaque au gaz toxique
Pour la Syrie, tous les baromètres semblent encore être à la guerre. A peine quelques heures après la prétendue attaque à l’arme chimique du 7 avril 2018, les attaques américaines contre la Syrie n’étaient pas exclues.[lire la suite]
Pour la Syrie, tous les baromètres semblent encore être à la guerre. A peine quelques heures après la prétendue attaque à l’arme chimique du 7 avril 2018, les attaques américaines contre la Syrie n’étaient pas exclues. Le 9 avril l’ambassadeur américain Nikki Haley a même justifié cela comme une obligation morale face aux images épouvantables des victimes. Il est intéressant de noter que le président français Emmanuel Macron a annoncé il y a quelques semaines une attaque des troupes française en cas d’attaque syrienne au gaz toxique. Des menaces de guerre extrêmes, même si le secrétaire général des Nations Unies Antonió Guterres a déclaré le 9 avril que les Nations Unies n’étaient pas en mesure de confirmer les rapports des rebelles et des Casques Blancs concernant l’attaque à l’arme chimique contre Douma. Il a demandé la tenue d’une enquête indépendante. L’ambassadeur syrien à l’ONU, Bachar-al-Dzhafari, a commenté ainsi les menaces de guerre lors de la réunion du Conseil de sécurité de l’ONU à New York le 10 avril : « Les États-Unis, la Grande Bretagne et la France ne veulent pas la fin de la guerre dans la région. »
L’expert allemand en géopolitique et spécialiste de la Syrie, le professeur Günter Meyer, de l’Université de Mayence, a eu quelques minutes pour présenter sa façon de voir l’attaque au gaz toxique dans le Magazine de la mi-journée de la chaîne ARD le 10 avril. Comme l’a souligné Kla.TV dans l’émission du 11 avril, les principaux médias ont laissé la parole aux deux parties afin de paraître impartiaux et crédibles. En y regardant de plus près, ils s’avèrent être des médias bellicistes et non neutres. Contrairement au ton général du programme, le professeur Meyer a résumé comme suit les résultats de ses recherches dans le magazine ARD de la mi-journée :
« Tous les films horribles et affreux que nous avons vus depuis dimanche au sujet de l’utilisation présumée d’armes chimiques à Douma ont été faits par les Casques Blancs. Une organisation dite de protection civile financée avec bien plus de 100 millions d’euros par l’Angleterre et les Etats-Unis. Elle a reçu le prix Nobel alternatif et s’est bâti une image qui semble crédible. Mais l’objectif principal est en fait de mettre en scène de telles choses et de les utiliser à des fins de propagande contre le régime d’Assad. On voit continuellement des enfants sauvés par les Casques Blancs. Selon des rapports de presse, les images que nous voyons depuis dimanche ont été enregistrées il y a plusieurs semaines par les Casques Blancs dans la province d’Idlib, contrôlée par l’opposition. Cela veut dire que le pouvoir des images est si monstrueux que l’esprit est comme éteint et que la logique n’est plus sollicitée, et surtout qu’on ne demande pas qui est responsable. »
Le professeur Meyer a répondu à la question importante de savoir qui bénéficierait d’une telle attaque présumée d’armes chimiques :
« Cela ne profite certainement pas au régime, qui sait pertinemment quand il s’agit de l’utilisation d’armes chimiques, que c’est exactement le moment que les États-Unis attendent, que Trump attend pour prendre des mesures contre le régime syrien par une opération militaire massive. En d’autres termes, les seuls qui peuvent en profiter, c’est l’opposition, et nous avons déjà eu toute une série de cas de ce genre dans le passé, où exactement les mêmes mesures ciblées ont été prises par l’opposition, où une attaque à l’arme chimique a été menée sous faux pavillon, pour être ensuite imputée au régime. Et dans les conditions actuelles, alors que Douma est sur le point d’abandonner, et que les rebelles se préparent déjà à partir, ce serait une absurdité absolue d’utiliser ici encore des armes chimiques, cela contredit toute logique. »
Le professeur Meyer conclut que, contrairement à ce que disent les médias occidentaux, l’attaque aux armes chimiques n’a pas été menée par le gouvernement d’Assad, mais par les rebelles sous la forme d’une action sous faux pavillon. Les grandes puissances occidentales que sont les États-Unis, la Grande Bretagne et la France qui les soutiennent, sont appelées à entrer en scène. La Grande-Bretagne aurait déjà positionné des sous-marins au large de la Syrie, comme l’a rapporté le « Journal économique d’Allemagne », le 12 avril. Le 11 avril la formation de porte-avions USS Harry S. Truman a quitté la côte est des États-Unis pour se rendre au Moyen-Orient, de même que la frégate allemande Hessen, spécialisée dans la défense anti-aérienne. Ces grandes puissances veulent forcer le président Assad, légitimement élu par le peuple syrien, à démissionner en faveur d’un président entièrement soumis aux USA. Ils veulent aussi mettre en place une nouvelle répartition des terres syriennes, comme nous l’avons montré dans notre émission « Syrie : L’impérialisme américain au nom de la lutte contre le terrorisme ». Dans le cas de la Syrie, gardez un regard critique sur les reportages des médias occidentaux. Surtout si on désigne des coupables sans avoir de preuves et qu’avec des images chargées d’émotion on justifie l’entrée en guerre des superpuissances occidentales en disant que c’est une solution humanitaire plausible.
Texte de l'émission
à télécharger
17.04.2018 | www.kla.tv/12301
Pour la Syrie, tous les baromètres semblent encore être à la guerre. A peine quelques heures après la prétendue attaque à l’arme chimique du 7 avril 2018, les attaques américaines contre la Syrie n’étaient pas exclues. Le 9 avril l’ambassadeur américain Nikki Haley a même justifié cela comme une obligation morale face aux images épouvantables des victimes. Il est intéressant de noter que le président français Emmanuel Macron a annoncé il y a quelques semaines une attaque des troupes française en cas d’attaque syrienne au gaz toxique. Des menaces de guerre extrêmes, même si le secrétaire général des Nations Unies Antonió Guterres a déclaré le 9 avril que les Nations Unies n’étaient pas en mesure de confirmer les rapports des rebelles et des Casques Blancs concernant l’attaque à l’arme chimique contre Douma. Il a demandé la tenue d’une enquête indépendante. L’ambassadeur syrien à l’ONU, Bachar-al-Dzhafari, a commenté ainsi les menaces de guerre lors de la réunion du Conseil de sécurité de l’ONU à New York le 10 avril : « Les États-Unis, la Grande Bretagne et la France ne veulent pas la fin de la guerre dans la région. » L’expert allemand en géopolitique et spécialiste de la Syrie, le professeur Günter Meyer, de l’Université de Mayence, a eu quelques minutes pour présenter sa façon de voir l’attaque au gaz toxique dans le Magazine de la mi-journée de la chaîne ARD le 10 avril. Comme l’a souligné Kla.TV dans l’émission du 11 avril, les principaux médias ont laissé la parole aux deux parties afin de paraître impartiaux et crédibles. En y regardant de plus près, ils s’avèrent être des médias bellicistes et non neutres. Contrairement au ton général du programme, le professeur Meyer a résumé comme suit les résultats de ses recherches dans le magazine ARD de la mi-journée : « Tous les films horribles et affreux que nous avons vus depuis dimanche au sujet de l’utilisation présumée d’armes chimiques à Douma ont été faits par les Casques Blancs. Une organisation dite de protection civile financée avec bien plus de 100 millions d’euros par l’Angleterre et les Etats-Unis. Elle a reçu le prix Nobel alternatif et s’est bâti une image qui semble crédible. Mais l’objectif principal est en fait de mettre en scène de telles choses et de les utiliser à des fins de propagande contre le régime d’Assad. On voit continuellement des enfants sauvés par les Casques Blancs. Selon des rapports de presse, les images que nous voyons depuis dimanche ont été enregistrées il y a plusieurs semaines par les Casques Blancs dans la province d’Idlib, contrôlée par l’opposition. Cela veut dire que le pouvoir des images est si monstrueux que l’esprit est comme éteint et que la logique n’est plus sollicitée, et surtout qu’on ne demande pas qui est responsable. » Le professeur Meyer a répondu à la question importante de savoir qui bénéficierait d’une telle attaque présumée d’armes chimiques : « Cela ne profite certainement pas au régime, qui sait pertinemment quand il s’agit de l’utilisation d’armes chimiques, que c’est exactement le moment que les États-Unis attendent, que Trump attend pour prendre des mesures contre le régime syrien par une opération militaire massive. En d’autres termes, les seuls qui peuvent en profiter, c’est l’opposition, et nous avons déjà eu toute une série de cas de ce genre dans le passé, où exactement les mêmes mesures ciblées ont été prises par l’opposition, où une attaque à l’arme chimique a été menée sous faux pavillon, pour être ensuite imputée au régime. Et dans les conditions actuelles, alors que Douma est sur le point d’abandonner, et que les rebelles se préparent déjà à partir, ce serait une absurdité absolue d’utiliser ici encore des armes chimiques, cela contredit toute logique. » Le professeur Meyer conclut que, contrairement à ce que disent les médias occidentaux, l’attaque aux armes chimiques n’a pas été menée par le gouvernement d’Assad, mais par les rebelles sous la forme d’une action sous faux pavillon. Les grandes puissances occidentales que sont les États-Unis, la Grande Bretagne et la France qui les soutiennent, sont appelées à entrer en scène. La Grande-Bretagne aurait déjà positionné des sous-marins au large de la Syrie, comme l’a rapporté le « Journal économique d’Allemagne », le 12 avril. Le 11 avril la formation de porte-avions USS Harry S. Truman a quitté la côte est des États-Unis pour se rendre au Moyen-Orient, de même que la frégate allemande Hessen, spécialisée dans la défense anti-aérienne. Ces grandes puissances veulent forcer le président Assad, légitimement élu par le peuple syrien, à démissionner en faveur d’un président entièrement soumis aux USA. Ils veulent aussi mettre en place une nouvelle répartition des terres syriennes, comme nous l’avons montré dans notre émission « Syrie : L’impérialisme américain au nom de la lutte contre le terrorisme ». Dans le cas de la Syrie, gardez un regard critique sur les reportages des médias occidentaux. Surtout si on désigne des coupables sans avoir de preuves et qu’avec des images chargées d’émotion on justifie l’entrée en guerre des superpuissances occidentales en disant que c’est une solution humanitaire plausible.
de Horst (hm)
http://parstoday.com/de/news/world-i39088-zweite_erkl%C3%A4rung_gutarres_%C3%BCber_m%C3%B6glichen_c_angriff_auf_duma_in_syrien
http://parstoday.com/de/news/middle_east-i39116-syrischer_uno_botschafter_westen_will_kein_ende_des_krieges
http://blauerbote.com/2018/04/08/weisshelme-vergasen-kinder-fuer-die-tagesschau/
https://deutsch.rt.com/international/68175-syrien-krise-wieso-begleitet-deutsche-fregatte-us-kriegsmarine/
https://deutsche-wirtschafts-nachrichten.de/2018/04/11/grossbritannien-bringt-u-boote-vor-syrien-stellung/?utm_source=Das+t%C3%A4gliche+DWN+Telegramm&utm_campaign=3423af7c03-RSS_EMAIL_CAMPAIGN&utm_medium=email&utm_term=0_3752338fa9-3423af7c03-107138637