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Dans un reportage du 15 décembre 2015 la Radio-Télévision Suisse SRF a parlé de la guerre au Yémen comme « une des guerres les plus sanglantes du monde ». Jusqu’à présent, 6 000 personnes ont trouvé la mort, 28 000 ont été blessées et les trois quarts de la population est dépendante de l’aide humanitaire.[lire la suite]
Dans un reportage du 15 décembre 2015 la Radio-Télévision Suisse SRF a parlé de la guerre au Yémen comme « une des guerres les plus sanglantes du monde ». Jusqu’à présent, 6 000 personnes ont trouvé la mort, 28 000 ont été blessées et les trois quarts de la population est dépendante de l’aide humanitaire.
Depuis le 26 mars 2015 l’alliance militaire arabe avec à sa tête l’Arabie Saoudite a effectué des attaques aériennes sur des bases des prétendus rebelles houthis. Antérieurement les Houthis chiites avaient contrôlé des grandes parties du pays et destitué le chef d’Etat sunnite Abed Rabbo Mansur Hadi. Le Marocain Jamal Benomar, diplomate et ancien envoyé spécial des Nations-Unies au Yémen, a dit : La révolte des Houthis a seulement eu lieu parce que le président de transition Hadi n’a pas pris l’initiative d’organiser des élections démocratiques, comme il aurait dû le faire. Selon Jamal Benomar ses efforts pour une solution pacifique n’ont pas abouti pour l’unique raison qu’ils ont été régulièrement boycottés par les Saoudiens.
Comme l’a communiqué SRF, des négociations pour la paix entre les principaux opposants ont lieu à Genève depuis le 15 décembre. Ce sont d’un côté les Houthis chiites, qui sont alliés avec l’ex-président Ali Abdullah Saleh. De l’autre côté des partisans du président yéménite actuel Hadi, qui sont soutenus par l’Arabie Saoudite et d’autres Etats arabes. Selon SRF il y aurait à présent un statu quo militaire, c’est-à-dire une situation indécise. Les négociations pour la paix seraient aussi à l’origine d’un cessez-le-feu de sept jours.
Mais ce que SRF et d’autres médias passent farouchement sous silence, c’est qu’au Yémen les troupes saoudiennes se livrent à un génocide de la population civile. C’est ce qu’ont à nouveau dénoncé Friedhelm Klinkhammer, depuis longtemps directeur du personnel de la radio allemande « NDR », et Volker Bräutigam, ancien rédacteur du Journal Télévisé ; ils ont déposé contre la chaîne de télé ARD une nouvelle plainte sur le contenu du programme. Leur reproche était la rétention d’information sur des crimes de guerre commis au Yémen par les troupes saoudiennes soutenues par les Etats-Unis. La plainte sur le contenu du programme a été publiée par « Russia Today allemand » le 13 novembre.
Voici quelques crimes de guerre sommaires, qui indiquent un massacre ciblé de la population civile :
Belkis Wille de l’organisation des droits de l’homme « Human Rights Watch » a raconté :
« Dès le début de la guerre il y a eu beaucoup d’attaques aériennes, où on a compté un grand nombre de morts civils. J’ai vu de nombreux bombardements aériens sur des marchés. En une attaque, ce sont 60 à 65 personnes qui sont tuées d’un coup. Selon le droit de la guerre on n’a pas le droit d’attaquer ces personnes, surtout quand il n’y a pas de militaires dans les parages. »
- Belkis Wille a rapporté des cas innombrables, où les missiles de la coalition saoudienne ont éclaté dans des lieux qui étaient bondés de personnes. Fin septembre une fête de mariage houthi a été la cible de missiles. 135 civils ont trouvé la mort, dont de nombreuses femmes et enfants.
- Déjà en mai, on a appris que les Saoudiens avaient mis en action au Yémen des bombes à sous-munitions – aussi appelées Cluster-bombs –. Les bombes à sous-munitions contiennent des centaines de particules explosives de munition, qui sont dispersées sur une surface étendue. La raison pour laquelle elles sont tellement dangereuses, c’est que toutes les particules de munition n’explosent pas tout de suite, mais qu’elles peuvent rester explosives encore des dizaines d’années, si bien que d’autres explosions seront possibles à tout moment. 116 pays du monde ont signé une convention internationale pour refuser les bombes à sous-munitions. Les Etats-Unis, plusieurs membres de la coalition dirigée par les Saoudiens et le Yémen n’y participent pas. 98% des victimes des bombes à sous-munitions au Yémen sont des civils, dont beaucoup d’enfants, atteste Human Rights Watch. Son directeur Steve Goose, qui est responsable de la recherche des armes, a insisté, je cite :
- « L’Arabie Saoudite et d’autres membres de la coalition – ainsi que leurs financiers, les Etats-Unis – contournent le standard global, qui interdit la munition de dispersion, parce qu’elle représente un danger à longue terme pour les civils. »
- Amnesty International a donné des preuves bouleversantes de crimes de guerre commis au Yémen par les troupes saoudiennes, qui sont soutenues par les Etats-Unis ; et elle réclame des enquêtes indépendantes et l’arrêt des livraisons d’armes. Friedhelm Klinkhammer et Volker Bräutigam ont écrit à ce sujet, je cite : « On peut partir du principe que dans le rapport d’Amnesty International il ne s’agit pas de propagande, mais de preuves de crimes d’une dimension telle que même une organisation proche de l’administration américaine comme l’est Amnesty International ne pouvait que les dénoncer. »
- Nous avons déjà parlé, en langue allemande, d’autres crimes commis par l’Arabie Saoudite les 27 et 28 avril 2015 sous les liens insérés.
Une chose est évidente pour les deux anciens professionnels des médias que sont Klinkhammer et Bräutigam : Il s’agit là d’un génocide commis par les troupes saoudiennes, qui est encore et toujours passé sous silence par la chaîne ARD et les autres médias. Klinkhammer et Bräutigam accusent et le gouvernement fédéral américain et le gouvernement fédéral allemand d’une forme de « complicité de génocide », et ils accusent l’ARD et d’autres médias de rétention d’information sur des crimes de guerre. Le gouvernement américain, parce qu’il livre des armes et des bombes à sous-munitions à l’Arabie Saoudite et parce qu’il apporte une aide logistique pour soutenir et coordonner les attaques aériennes de l’alliance militaire arabe. Et le gouvernement fédéral allemand parce qu’il continue à autoriser les livraisons d’armes qui se chiffrent en millions, à l’Arabie Saoudite. Rien qu’en avril 2015 Berlin a approuvé l’exportation de 100 petits drones, d’accessoires de radio et de pièces de rechange pour voitures blindées pour une valeur totale de 12,8 millions d’euros.
Klinkhammer et Bräutigam terminent leur plainte sur le contenu du programme comme suit (et cela s’adresse à tous, aux médias, aux gouvernements, aux politiciens et à d’autres personnes) je cite : « Dissimuler des faits et des informations comme ceux du rapport d’Amnesty International, fait partie du répertoire habituel de la propagande de guerre et il ne faut la justifier d’aucune manière. »
Texte de l'émission
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09.01.2016 | www.kla.tv/7492
Dans un reportage du 15 décembre 2015 la Radio-Télévision Suisse SRF a parlé de la guerre au Yémen comme « une des guerres les plus sanglantes du monde ». Jusqu’à présent, 6 000 personnes ont trouvé la mort, 28 000 ont été blessées et les trois quarts de la population est dépendante de l’aide humanitaire. Depuis le 26 mars 2015 l’alliance militaire arabe avec à sa tête l’Arabie Saoudite a effectué des attaques aériennes sur des bases des prétendus rebelles houthis. Antérieurement les Houthis chiites avaient contrôlé des grandes parties du pays et destitué le chef d’Etat sunnite Abed Rabbo Mansur Hadi. Le Marocain Jamal Benomar, diplomate et ancien envoyé spécial des Nations-Unies au Yémen, a dit : La révolte des Houthis a seulement eu lieu parce que le président de transition Hadi n’a pas pris l’initiative d’organiser des élections démocratiques, comme il aurait dû le faire. Selon Jamal Benomar ses efforts pour une solution pacifique n’ont pas abouti pour l’unique raison qu’ils ont été régulièrement boycottés par les Saoudiens. Comme l’a communiqué SRF, des négociations pour la paix entre les principaux opposants ont lieu à Genève depuis le 15 décembre. Ce sont d’un côté les Houthis chiites, qui sont alliés avec l’ex-président Ali Abdullah Saleh. De l’autre côté des partisans du président yéménite actuel Hadi, qui sont soutenus par l’Arabie Saoudite et d’autres Etats arabes. Selon SRF il y aurait à présent un statu quo militaire, c’est-à-dire une situation indécise. Les négociations pour la paix seraient aussi à l’origine d’un cessez-le-feu de sept jours. Mais ce que SRF et d’autres médias passent farouchement sous silence, c’est qu’au Yémen les troupes saoudiennes se livrent à un génocide de la population civile. C’est ce qu’ont à nouveau dénoncé Friedhelm Klinkhammer, depuis longtemps directeur du personnel de la radio allemande « NDR », et Volker Bräutigam, ancien rédacteur du Journal Télévisé ; ils ont déposé contre la chaîne de télé ARD une nouvelle plainte sur le contenu du programme. Leur reproche était la rétention d’information sur des crimes de guerre commis au Yémen par les troupes saoudiennes soutenues par les Etats-Unis. La plainte sur le contenu du programme a été publiée par « Russia Today allemand » le 13 novembre. Voici quelques crimes de guerre sommaires, qui indiquent un massacre ciblé de la population civile : Belkis Wille de l’organisation des droits de l’homme « Human Rights Watch » a raconté : « Dès le début de la guerre il y a eu beaucoup d’attaques aériennes, où on a compté un grand nombre de morts civils. J’ai vu de nombreux bombardements aériens sur des marchés. En une attaque, ce sont 60 à 65 personnes qui sont tuées d’un coup. Selon le droit de la guerre on n’a pas le droit d’attaquer ces personnes, surtout quand il n’y a pas de militaires dans les parages. » - Belkis Wille a rapporté des cas innombrables, où les missiles de la coalition saoudienne ont éclaté dans des lieux qui étaient bondés de personnes. Fin septembre une fête de mariage houthi a été la cible de missiles. 135 civils ont trouvé la mort, dont de nombreuses femmes et enfants. - Déjà en mai, on a appris que les Saoudiens avaient mis en action au Yémen des bombes à sous-munitions – aussi appelées Cluster-bombs –. Les bombes à sous-munitions contiennent des centaines de particules explosives de munition, qui sont dispersées sur une surface étendue. La raison pour laquelle elles sont tellement dangereuses, c’est que toutes les particules de munition n’explosent pas tout de suite, mais qu’elles peuvent rester explosives encore des dizaines d’années, si bien que d’autres explosions seront possibles à tout moment. 116 pays du monde ont signé une convention internationale pour refuser les bombes à sous-munitions. Les Etats-Unis, plusieurs membres de la coalition dirigée par les Saoudiens et le Yémen n’y participent pas. 98% des victimes des bombes à sous-munitions au Yémen sont des civils, dont beaucoup d’enfants, atteste Human Rights Watch. Son directeur Steve Goose, qui est responsable de la recherche des armes, a insisté, je cite : - « L’Arabie Saoudite et d’autres membres de la coalition – ainsi que leurs financiers, les Etats-Unis – contournent le standard global, qui interdit la munition de dispersion, parce qu’elle représente un danger à longue terme pour les civils. » - Amnesty International a donné des preuves bouleversantes de crimes de guerre commis au Yémen par les troupes saoudiennes, qui sont soutenues par les Etats-Unis ; et elle réclame des enquêtes indépendantes et l’arrêt des livraisons d’armes. Friedhelm Klinkhammer et Volker Bräutigam ont écrit à ce sujet, je cite : « On peut partir du principe que dans le rapport d’Amnesty International il ne s’agit pas de propagande, mais de preuves de crimes d’une dimension telle que même une organisation proche de l’administration américaine comme l’est Amnesty International ne pouvait que les dénoncer. » - Nous avons déjà parlé, en langue allemande, d’autres crimes commis par l’Arabie Saoudite les 27 et 28 avril 2015 sous les liens insérés. Une chose est évidente pour les deux anciens professionnels des médias que sont Klinkhammer et Bräutigam : Il s’agit là d’un génocide commis par les troupes saoudiennes, qui est encore et toujours passé sous silence par la chaîne ARD et les autres médias. Klinkhammer et Bräutigam accusent et le gouvernement fédéral américain et le gouvernement fédéral allemand d’une forme de « complicité de génocide », et ils accusent l’ARD et d’autres médias de rétention d’information sur des crimes de guerre. Le gouvernement américain, parce qu’il livre des armes et des bombes à sous-munitions à l’Arabie Saoudite et parce qu’il apporte une aide logistique pour soutenir et coordonner les attaques aériennes de l’alliance militaire arabe. Et le gouvernement fédéral allemand parce qu’il continue à autoriser les livraisons d’armes qui se chiffrent en millions, à l’Arabie Saoudite. Rien qu’en avril 2015 Berlin a approuvé l’exportation de 100 petits drones, d’accessoires de radio et de pièces de rechange pour voitures blindées pour une valeur totale de 12,8 millions d’euros. Klinkhammer et Bräutigam terminent leur plainte sur le contenu du programme comme suit (et cela s’adresse à tous, aux médias, aux gouvernements, aux politiciens et à d’autres personnes) je cite : « Dissimuler des faits et des informations comme ceux du rapport d’Amnesty International, fait partie du répertoire habituel de la propagande de guerre et il ne faut la justifier d’aucune manière. »
de Daniel D.
http://einarschlereth.blogspot.se/2015/04/lugenblasen-uber-jemen-platzen-grotes.html
https://deutsch.rt.com/34161/inland/programmbeschwerde-gegen-ard-wegen-unterdrueckung-des-amnesty-berichtes-zu-kriegsverbrechen-von-saudi-arabien-im-jemen/
https://deutsch.rt.com/33041/international/jemen-bericht-ueber-saudischen-luftangriff-mit-135-toten/
https://deutsch.rt.com/18849/international/saudi-arabien-setzt-geaechtete-und-von-den-usa-gelieferte-streubomben-gegen-jemen-ein/